Les attaques se sont multipliées récemment à l’égard de notre pacte social, des valeurs de notre République, de ses élus.
Elles font ressurgir des comportements de haine, de racisme qui sont scandaleux et qui relèvent d’un registre que l’on souhaitait voir à jamais disparu.
Ces attaques, sous diverses formes que ce soit, sont intolérables, inacceptables et il est de notre devoir de les dénoncer.
La ville de Nancy n’ a pas échappé à de telles démonstrations : rassemblement de nationalistes, manifestation de partisans anti avortement, prières de rue et confrontation avec des mouvements d’extrême Gauche.
A Essey-les-Nancy, c’est le candidat aux élections municipales qui a vu le local de sa permanence de campagne dégradé et tagué de croix gammées.
Force est de constater que nous ne sommes plus face à des dérapages, mais bien face à une montée des extrêmes.
Nous ne pouvons accepter la haine comme élément moteur de notre société, ni même la revanche comme solution à ces maux.
Même si le président de la République a appelé « à la plus grande fermeté et à la plus grande vigilance face au racisme », dénoncer ou s’indigner ne suffit pas.
Les Français attendaient une société apaisée. Elle ne l’est pas.
Les extrêmes progressent. Ils sont le symptôme d’une société en souffrance, privée d’une réelle perspective d’avenir. A trop vouloir confondre espoir et rêve, le risque grandit de faire naître le chaos.
Il ne s’agit pas aujourd’hui de faire ce que nous reprochons aux extrêmes, à savoir désigner des boucs émissaires, « surfer » sur la colère et fabriquer des exutoires.
Il ne s’agit pas de prôner systématiquement le droit à la différence; nous en connaissons le risque, il peut mener à la différence des droits.
Il s’agit en revanche de parler des véritables enjeux de notre société, de reconstruire un projet de vie, durable.
Il est des moments où les clans politiques doivent cesser pour défendre l’essentiel : l’avenir de notre pays, le présent pour beaucoup de nos concitoyens qui sont en grande détresse, économique ou sociale, et la défense du monde que nous voulons transmettre aux générations futures.
Dans cette démarche chacun a un rôle à jouer.
La classe politique doit se montrer responsable , en privilégiant l’intérêt collectif au détriment de l’intérêt particulier. Chaque élu doit se montrer digne de la confiance que les électeurs lui ont confiée. Cela commence donc par le respect d’une éthique et de valeurs communes à tous pour le bien vivre ensemble.
Pour ce faire, il n’y a pas que la Justice à saisir ou la Sécurité à mettre en place. S’attaquer aux maux de notre société, c’est s’appliquer à respecter l’adage selon lequel « charité bien ordonnée commence par soi-même ». On ne refait pas le monde du haut vers le bas mais bien du bas vers le haut.
Si les causes et les souffrances de notre société n’engendrent pas toutes les mêmes remèdes, il en est un que l’on doit privilégier et qui est commun à tous : celui de l’éducation, de la pédagogie et de l’attachement à la transmission des valeurs.
Politiques et citoyens ont tous un rôle à jouer dans ce combat. C’est l’affaire de tous.
Alors, redressons-nous, hurlons que nous ne voulons plus d’un passé recomposé, proposons une alternative et agissons !
Danièle NOËL
Présidente MoDem 54