MARCHAL Hervé
L’IDENTITE EN QUESTION
168 pages
Date de parution : 14/09/2011
Editeur d’origine: Ellipse
EAN / ISBN: 9782729874551
Prix : 9.69 €
Cette seconde édition augmentée de « L’identité en question » vient de sortir en librairie. L’identité s’est imposée depuis une vingtaine d’années dans nos manières de penser. Notion floue et piégeuse, elle demande à être mise à distance. Dans son acception culturelle, d’une part, étant donné que l’identité est trop souvent confondue avec l’idée d’un terreau primordial dans lequel nous prendrions collectivement racine. Dans son acception individuelle, d’autre part, dans la mesure où l’identité est presque toujours associée à l’idée d’un « Moi » comparé à une sorte de disque dur sur lequel les données de notre existence seraient gravées une fois pour toutes. Le présent ouvrage tente, à partir d’une perspective constructiviste, de dépasser ces façons de penser. Si les étudiants inscrits en sociologie, en philosophie, en psychologie, en anthropologie et en sciences politiques sont tout particulièrement concernés par cet ouvrage, il s’adresse plus largement à toutes celles et à tous ceux qui veulent comprendre les implicites que contient la notion d’identité.
Si les hommes sont depuis toujours confrontés à la question du sens et donc à la question identitaire au sens large, il n’en reste pas moins que l’identité s’est imposée, depuis une vingtaine d’années, comme une notion quasiment incontournable dans nos manières de penser et de vivre. Pourtant, cette notion est floue et piégeuse, et ce, aussi bien dans son acception culturelle, où l’identité est trop souvent confondue avec l’idée d’un terreau primordial dans lequel nous prendrions « racine », que dans son acception individuelle, où l’identité est presque toujours associée à l’idée d’un « Moi » profond comparé à un disque dur sur lequel seraient gravées les données de notre existence.
Comment se construit l’identité ? Qu’est-ce qui la définie ? Faut-il y voir un « choc des cultures » ou une « origine première » ? Quelle est la part des racines et des traditions ? Quelle part revient à la « construction sociale » ?
Entre philosophie, sociologie, science politique, anthropologie et psychanalyse, s’opposent la « nature identitaire absolue » et la « construction identitaire » au travers des diverses formes de la vie sociale et des codes culturels identifiés. En somme, comment construire son identité entre aspiration personnelles et obligations collectives ?
Hervé Marchal résume en somme le paradoxe de l’identité personnelle au travers du raisonnement phénoménologique qu’il synthétise en trois temps : 1/ La conscience de soi se construit dans le regard de l’autre 2/ l’autre est inaccessible dans son entièreté, nous ne sommes donc pas en mesure d’adhérer parfaitement à ce qu’il alloue comme identité 3/ Il n’y a donc jamais d’isomorphisme parfais entre identité sociale – l’identité pour autrui – et l’identité personnelle – l’identité pour soi-.
L’autre se juge lui même à la lumière de la façon dont les autres le juge par comparaison à lui même. Face à la socialisation du « moi », quelle part de notre identité résulte de l’intériorisation de normes et de règles ? Il n’existe pas réellement de dualité Individu/Société car nous somme, en tant qu’individu, engagé dans le monde, comme chacun de nos congénères, que nous le voulions ou non. Mais l’individu agit aussi comme acteur conscient de ses engagements. L’opposition est donc absurde vu que cette dualité n’est en fait qu’une complémentarité. L’identité personnelle est éminemment pragmatique dans la mesure où elle est imbriquée à la réalité sociale. La sociologie des supports identitaire est multiple (catégorielle, commune, biographique, historique…), légitime ou non, plus ou moins accessible, émanent d’un individu autosuffisant ou incapable de se maîtriser, au travers d’une communauté qui dicte le sens de la voie (traditions, principes religieux, ethnicité, orientation sexuelle…). L’identité est multiple tout en étant ce que nous en faisons.
Ce livre est superbe, il apprend plein de chose sur la façon dont nous façonnons notre identité et, nous apprends des notions qui à notre époque actuel, est pleinement nécessaire. pour avoir participé à un débat a ses cotés, Hervé Marchal prouve par écrit ce que je lui connaissait à l’oral, ce don de pouvoir vous faire comprendre les notions les plus complexe en sociologie avec une facilité déconcertante!